mercredi 9 janvier 2013

LAC TITICACA et ses îles


Le bus et le guide de l'agence viennent nous chercher à notre hôtel où nous laissons encore une fois nos bagages, prenons des sacs à dos avec le minimum et filons au port de Puno direction le lac et ses îles.

Le lac situé à 3810 m tient son nom du Rocher Titikharka ce qui signifie en Aymara "Roc de Puma" qui se situe sur l'Islas del Sol en Bolivie
Une autre hypothèse repose sur le nom tityaya qui signifie "Puma de Pierre" en référence aux pumas noyés et transformés en statues selon une légende Aymara
C'est ici affirme la mythologie inca que serait née la civilisation. Sorti des eaux du lac avec sa soeur Mama Oello, Manco Capac, descendant du roi Soleil, dirigea  sa tribu vers le nord et fondit Cuzco, future capitale de l'empire.
Tout ceci ne sont que des hypothèses, la vérité reste toujours un mystère.

La carte du lac
Il mesure 200 km de long pour environ 8562 km² (15 fois le lac Léman) 4772 au Pérou et 3790 en Bolivie.
Il a une profondeur moyenne de 107 m et une profondeur maximale de 327 m et n'atteint que 15 à 18 m là où s'amarrent les îles des Uros
C'est villes riveraines sont Puno au Pérou et Copacabana en Bolivie
C'est le vestige d'une lagune datant de l'ère quaternaire qui occupait l'Altiplano.
Si 25 torrents et rivières l'alimentent, seul un rio en sort le Desaguardero, cela à cause de l'évaporation intense à cette altitude
L'eau du lac est douce, il est considéré comme le plus haut lac navigable du monde
Il possède une quarantaine d'îles. Les plus peuplées sont Amantani et Taquille côté péruvien et l'Islas del Sol en Bolivie
les populations riveraines sont des Quechuas et des Aymaras
Les principales activités sont le tourisme et la pêche

Le circuit des trois îles que nous allons faire 

Nous prenons donc un bateau le matin de bonne heure en leur direction 

LES ILES FLOTTANTES DES UROS

Une légende locale autochtone prétend que les premiers habitants de la région avaient six doigts et s'appelaient les Uros.
De nos jours on appelle Uros ceux qui vivent sur des îles flottantes. En réalité la dernière véritable indienne Uros est décédée en 1959 et depuis les occupants des îles sont des Aymaras
Il y a 49 îles et environ 1200 habitants qui vivent du tourisme de la pêche, de la chasse et de la collecte d'oeufs des différentes îles qu'ils vont vendre à Puno. Ils boivent l'eau du lac filtrée, s'éclairent au moyen de panneaux solaires, ils ont même la télé.

Une vue d'une île flottante avec ses maisons. Leur superficie varie de quelques dizaines à quelques centaines de m² et tous les dix ans il faut déménager et en reconstruire une autre, les pieux et les roseaux pourrissant
Ces îles sont constituées d'une épaisse couche de tortora une sorte de roseau qui pousse sur le lac.
Elles s'enfoncent sous nos pieds lorsque nous marchons, cela fait une drôle de sensation, comme si on marchait sur de la ouate

Le ponton où nous allons accoster avec le bateau et où nous sommes attendus

Le comité d'accueil des femmes en costume traditionnel
Le touriste est très attendu

Une jonque faite elle aussi en tortora. On nous fera monter sur une pour aller sur une autre île;
Vous l'avez compris les habitants vivent de la pêche mais surtout du tourisme  et tout est organiser pour nous faire payer, jusqu'à nous proposer un tampon sur notre passeport


Le guide nous fait tous asseoir en demi cercle pour écouter les explications de la construction
On nous fait goûter la partie blanche de la tortora qu'ils appellent "el platano del lago (la banane du lac)dont ils se nourrissent peu de goût, elle se mange facilement

Ils coupent le tortora avec ce genre de couteau au bout d'un grand manche.Les îles sont constituées d'une couche compacte de tortora de 2 m d'épaisseur ancrées à des poteaux afin d'éviter qu'elles ne dérivent avec le vent

Les blocs de roseaux pour les fondations avec la première couche de tortora vert 
Ils nous montrent également ce qu'ils font avec le tortora (tourisme oblige il mettront des bibelots à même le sol à vendre)

L'intérieure d'une maison avec en fond le lit également en tortora
Ce roseau sert à toutes les constructions

Des bottes entrain de sécher.
Ces îles sont à voir car intéressantes, mais sont gâchées par le côté "attrape touristes" car une fois sur ces îles  on est pris "au piège".

L'ILE AMANTANI

Nous reprenons le bateau pour une traversée de 3h30 et arrivons sur l'île où nous allons coucher chez l'habitant
Les agences ont obligation d'emmener les touristes dans des communautés bien précises afin que toutes reçoivent équitablement les visiteurs.Ces huit communautés se consacrent à la culture des pommes de terre, du maïs, du quinoa, des fèves et des petits pois.

Nous avons laissé le débarcadère en bas et avons commencé la montée vers le village
Nous allons doucement, je vous rappelle que nous sommes à 3800 m.


Arrivés sur une esplanade nos logeurs nous attendent et le guide va nous répartir dans les familles, nous ne serons pas séparés

Nous posons au côté de notre hôte Estequio

Nous voilà repartis pour une seconde montée jusqu'à sa maison


La vue sur le lac depuis sa maison


Sa maison, nous ne nous attendions pas à une aussi belle, nos chambre sont en haut.Nous nous éclairerons à la bougie, car pas d'électricité et la toilette sera sera celle "du chat" n'ayant pas de douche

La chambre, nous avions l'embarras du choix pour le lit

Les deux repas seront simples et bons, une soupe, une assiette de légumes et une boisson chaude avec de la menthe de montagne 

La place d'Armes que nous traversons pour monter assez raide d'une heure aux ruines du temple de Patchamama (Terre Mère) à 4000 m 

Les ruines du temple du Dieu du Ciel

Une petite photo souvenir du coucher de soleil

Le soir après le repas, on nous a déguisé avec les habits traditionnels et il a fallu monter à la salle des fêtes (une fois de plus) où tout le groupe s'est retrouvé pour une fête folklorique

Eh oui nous avons même dansé, la salle elle possède l'électricité enfin avec une batterie
Après cette journée bien remplie, nous avons apprécié notre lit qui nous attendait.
Nous n'avons pas ressenti ce côté "presse touristes" Les habits que nous eu le soir ne nous ont pas été proposés à la vente ni aucun objet. Au contraire nous avons eu un échange très agréable avec notre hôte bienque nous ne nous comprenions pas trop celui ci parlant quechua
Le lendemain matin après une nuit réparatrice où nous n'avons pas eu froid et un petit déjeuner, descente à 7h30 pour reprendre le bateau et aller sur

L'ILE DE TAQUILLE

Après 1h de navigation, nous mettons les pieds sur l'île à 3950 m. 
Elle fait 6 km², où habitent près de 2000 personnes quechuas de langue, de moeurs et d'origine. Elles maintiennent leurs traditions rigides et leur forme de vie en marge de l'influence de la culture occidentale
Le plus notoire de leurs habitudes est l'organisation sociale de l'île basée sur le collectivisme communautaire.
Pendant la colonisation l'île devint la possession du Comte espagnol Rodrigo de Taquila (d'ou le nom) qui obligea les habitants à se vêtir comme les paysans espagnols c'est pour cela que leurs habits diffèrent des paysans des autres parties des Andes

La porte d'entrée de l'île où nous arrivons après bien sur avoir gravi un sentier sinueux entre des maisons et des champs en terrasses
Les récoltes sont réparties en fonction des besoins de chacun. On cultive par rotation. Après 3 années de culture, une parcelle est laissée en jachère et nourrit les moutons.
Pour que les richesses continuent d'être réparties équitablement, il est important d'acheter à la coopérative.
Au début du XX ième siècle l'île fut utilisée comme prison politique

Un groupe d'homme marié. Ici c'est les pompons pour les hommes comme pour les femmes et la couleur du bonnet pour les hommes qui différencient les célibataires, des engagés et des mariés

Une preuve du travail en commun, les hommes dégagent les grosses pierres et les femmes ramassent la terre dans des sacs. 

Sur cette île les femmes filent la laine sur leurs fuseaux de bois tout en marchant et les hommes tricotent des bonnets porteurs des symboles traditionnels de leurs vies. Leur artisanat est reconnu comme de très haute qualité
C'est l'île des "hommes qui tricotent"

Notre restaurateur qui nous explique certaines coutumes. La ceinture qu'il porte est tissée épais pour le maintient de la colonne vertébrale lors du port de lourdes charges.Nous n'avons pas eu le choix du restaurant, le guide a emmenait son groupe au restaurant choisit par lui

Une partie du groupe attablé bien sur nous payerons  plus cher que dans les petits restaurants où nous avons l'habitude d'aller. Cela fait parti de leur façon de vivre, il faut aller dans les restaurants communautaires

Après le repas nous regagnons le débarcadère par le fameux escalier de 600 marches plus faciles à descendre qu'à monter. C'est pour cela que notre guide nous a fait monter le sentier et redescendre par l'escalier, ce qui nous a permis de prendre deux chemins différents.

Jean et Jocelyne nous font de grands signes . Hou hou nous voilà!!!!!
Nous sommes satisfaits de notre séjour sur ce fabuleux lac même si les îles flottantes des Uros et Taquille sont très touristiques. Amantani étant plus authentique
Nous remontons donc sur notre bateau et direction Puno pour une bonne douche.
C'est notre dernière étape au Pérou, demain nous prendrons un bus pour La Paz avec passage de la frontière bolivienne






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