mercredi 24 février 2010


LES LAVAGEMS DE BONFIM
Cette prossession est la fête de la ville de Salvador la plus importante après le Carnaval. Elle se déroule entre le 1er et le 2ème dimanche de l'épiphanie. Cette année c'était le 14 janvier.
Ces des femmes habillées de blancs portant des cruches avec de l'eau et des fleurs suivies par une foule immense, chaque quartier et village ayant ses lavage


la foule les lavagems une troupe
Elle part depuis l'élévador
et va jusqu'à l'église de Bofim (Seigneur de bonne fin, Jésus Oxala) sur un parcours de 8kms







Tout au long du trajet des vendeurs de toutes sortes (brochettes, bières, coca, café etc...)



les brochettes la boisson

En arrivant à léglise, elles vont laver les marches avec l'eau et les fleurs pour bénir l'église et les personnes .
Devant l'église des vendeurs de bracelets de "Bofim" que les personnes achètent pour accrocher au portail de l'église tout en faisant un voeu.



les bracelets
.

LE CARNAVAL DE MARAGOJIPE






Nous sommes allés dans ce petit village sur le paraguaçu (rivière qui se jette dans la baie de tous les saints) tout le monde nous disant qu'il était différent. Effectivement là tout le monde est déguisé du plus petit au plus grand




Deux vielles grands mères

Des costumes très différents les uns des autres nous ne pouvons pas tous les mettre.





Le soir une scène où un chanteur se produit et les gens dansent devant ou bien suivent le bloco
car là aussi il y en a seulement sans corde tout le monde peut suivre c'est gratuit


Les rues sont étroites et les fils électriques un peu bas pour le Bloco ce qui nous a valu de finir notre repas à la bougie, aucun des clients n'a ralé, tout est toujours dans la bonne humeur.



Une autre façon d'écouter la musique carnaval ou pas. On arrête sa voiture, on ouvre le coffre et le tour est joué la musique se met en route

Nous avons apprécié ce village et son carnaval auquel nous étions plus habitués.










dimanche 21 février 2010





LE CARNAVAL A SALVADOR

Le CARNAVAL est une grande fête de musique de rue, qui rassemble 3 millions de personnes chaque soir dans les rues de la ville jours et nuits, 6 jours de fête, de musique, de bruits, de danse, de bière, de sexe… Tout les abus en toute sorte sont permis, et ceux dans une atmosphère bon enfant basée sur le respect, la tolérance de l’autre

Il se déroule sur trois circuits distincts et très différents

Le circuit du Pélourinho, situé dans la ville historique. C’est le plus petit des circuit, il fait seulement 2kms de long mais reste le point de départ du Carnaval, et est accompagné de l’ambiance des petites rues adjacentes, ou raisonnent les tambours et les cuivres et les trompètes suivie par la foule qui avance en rythme


Créé en 1950 le carnaval fêtait ses 60ans

Le circuit du haut de la ville. Le plus « populaire » le plus « Noir » et aussi le moins « fréquentable pour nous étrangers (nous y sommes quand même allés). Il fait le double du premier en longueur soit 4 kms et fait office de transition entre les deux autres.


Le circuit de Barra, du front de mer. C’est le circuit, où toutes les plus grandes vedettes viennent, le plus fréquenté et aussi le plus surveillé par la police locale. Contrairement aux deux autres qui font une boucle, celui ci suit le front de mer dans le quartier le plus « chic » de la ville. Il fait 4 kms de long, et se fait en 7, 8 heures de temps.
Le trajet
C’est dans le circuit de Bara que se trouvent les plus beaux « BLOCOS », un bloco étant un énorme camion semi-remorque doté d’enceintes surpuissantes où se produit les « TRIOS » (groupes de musiciens ) pouvant aller à des orchestres entiers dignent de nos salles de concert. Chaque Bloco, est entouré d’une corde tenue par des personnes embauchées pour l’occasion, qui filtrent les entrées et maintiennent les non autorisés à l’extérieur. Car pour entrer dans les cordes, il faut payer, et parfois très cher le droit d’entrer symbolisé et matérialisé non pas part un ticket mais par un Tee-shirt fait spécialement pour l’occasion. C’est pourquoi à l’intérieur des cordes tous portent le même Tee-shirt




Ces cordes enferment, outre le Bloco, un autre camion aussi long, aussi gros, aussi imposant, qui enferme les sanitaires, les bars et la piste de dance à étage. Au milieu de ces cordes et entre les deux camions, s’entassent les nombreux participants dont le nombre monte jusqu’à 1500 voir 2000 personnes. Autour de ces cordes pas moins de 2 millions de personnes sautent et dansent au rythme de cette machine, de cette vague humaine qui avance inexorablement dans la foule sous le son de l’artiste. Chaque demie heure un « cortège » part dans ce long circuit de 4 kms qu’ils feront en 8 heurs de temps au milieux de la foule extérieure surnommée « Pipocas» (pop corn) tellement les gens sautent et bougent entre les nombreux vendeurs de bière et de brochettes.





vendeur de bière

Les murs de la ville tremblent sous les décibels que dégagent ces cortèges et de plus de chaque coté du circuit, d’immenses gradins surnommés « Camarotes » constitués d’espace plus ou moins grand et plus ou moins « luxueux » avec piste de danse, discothèque et DJ, permettent aux plus fortunés de voir le défilé de haut en toute sécurité et sans avoir à prendre le bain de foule garanti en bas.


Question technique du Bloco : Le tracteur du genre road (train australien) tire une structure pharaonique, le volume est à peu prêt de 4 volumes de chez nous. Toute la partie supérieure est occupée par un orchestre de 8 à 12 musiciens, la régie, quelques danseurs et la vedette qui chante les tubes que tout le monde connaît cela fait du monde là-haut au niveau du 2ème étage des immeubles. Le tour du monstre est occupé par des enceintes acoustiques 350000w !!!! Plus un écran géant avant et arrière. Les entailles de la bête contiennent un groupe électrogène qui alimente l’ensemble plus les spots. C’est un peu la scène du Zénith montée sur pneus, ces monstres il y en plusieurs. C’est de la vrai démesure, c’est pourquoi il m’ait difficile de trouver les justes mots pour décrire ce que l’on ressent lorsque on se trouve au milieu de tout cela. Le mieux croyez moi, c’est de le vivre, de vibrer au milieu de cette foule, de l’entendre raisonner dans toutes vos cellules de votre corps, et seulement, à ce moment là il est possible de comprendre pourquoi le Carnaval de Salvador de Bahia est si important pour la population. Il a plu et malgré cela les gens ont continué de danser et chanter sans s’en soucier, sautant à pieds joints dans les flaques qui éclaboussaient tout le monde sans aucune révolte ni mouvement d’humeur



Les boissons coulent à flots pendant les 6 jours de carnaval, pas moins de 18 millions de litres de Bière et 10 millions d’eau en bouteille seront vidés… Impressionnant, démesuré, … Salvador de Bahia c’est 5 millions, oui 5 millions de personnes qui font la fête, qui dansent qui chantent qui boivent non stop pendant 6 jours…
C’est aussi 300 000 emplois provisoires et pas moins de 100 MILLION d’euros de chiffres d’affaire déclaré…



Sacrebleu de mille sabord, puis-je dire en bon marin, moi qui apprécie le calme et silence de la mer, j’ai l’impression de me retrouver dans une tempête de bruit où déferlent des vagues humaines emportant tout sur leurs passages. Vous ne pouvez rester de glace, et même si vous décidez de rester sur place et de ne rien faire, c’est tout votre corps qui tremble sous les basses de ces immenses enceintes et la foule qui vous entraine malgré vous dans la danse. Je comprends à ce moment là pourquoi la foule est surnommé « pop corn » je ne suis ni plus ni moins qu’un simple grain de mais pris dans une énorme machine et je « m’éclate » pour lâcher ma gravité et devenir léger, léger, léger…



Le plus extraordinaire dans tous cela, c’est qu’il n’y a aucune agressivité, tous sont respectueux d’autrui, là encore une grande leçon de vie que nous donne le peuple de Salvador, comparé aux attitudes violentes et agressives de grandes fêtes de Bayonne notamment… Ici rien à voir, au contraire, c’est collé serré, bourré, ok, mais toujours avec le sourire et le respect…
Nous l’avons vécu avec les pipocas (pops corns). Notre fils l’à vécu dans les cordes et repart enchanté à la Réunion, du carnaval et du Brésil











salvador de bahia

Vues d'ensemble du quartier de Barra

Quartier du Pelourinho


Salvador possède plusieurs villes en elle, et chaque quartier est bien diffèrent de l’autre. Il y a le quartier « riche » avec ses grands magasins où l’on retrouve toutes les grandes marques mondiales, dont Lacoste entre autre. Le quartier « intermédiaire » avec ses boutiques de « chiffons » et ses boutiques « chinoises » où l’on trouve de tout à pas chère, le quartier plus « démuni » qui renferme pourtant le plus grand marcher ouvert qui vous garantie une explosions de couleur et d’odeur (plus ou moins agréable entre autre) et le quartier touristique le Pelourinho qui se trouve dans la ville haute nous devons prendre l’élévador pour y accéder.


"l'élévador" l'ascenseur avec vue sur la marina où Sonate à fait escale


Salvador possède pas moins de 365 Eglises - soit une par jour...




Le plus étonnant pour nous Européen, et de rentrer dans une « Pharmacie », car au Brésil, en plus de trouver des médicaments, tout se vend dans les pharmacies comme Tee-shirts, tongs, distributeur de billets, esquimaux et j’en passe. Croyez moi, si vous chercher quelque chose au Brésil, aller en premier voir la pharmacie…
Dans les quartiers « pauvres », près des Favélas, où il est conseillé de ne pas avoir de montre, ni d’appareil photo sur soi et de ne jamais y circuler la nuit à cause de la drogue et de l’alcool et des gens armées et ce malgré la présence omniprésente de la police militaire (PM) dans toute la ville, armée jusqu’aux dents et équipée de gilets par balles.

Quelques chiffres au sujet de la police en 2009 – 50 mort dans tout le Brésil contre 200 morts pour les « malfras ». Dans tout les cas, ici à Salvador, la PM est très présente et surtout dans les manifestations (Carnaval et fêtes) ainsi que dans tous les quartiers « touristiques » donc pas de panique, même si parfois cela peut paraître un peu choquant, cela fonctionne bien et peu de problèmes sont à déplorer avec les touristes, je dirait même que la présence de cette police musclée, qui n’hésite pas à intervenir parfois même violemment, permet de maintenir un ordre et une sécurité parfois plus efficace qu’en France – Métro parisien notamment…




Marina de Pier Salvador (quartier annimé de Ribeira) - Marchande de rue
Bien que les Brésiliens craignent énormément la Police, cela permet de mieux vivre dans cette immense ville sans risque de se faire détrousser à tous les coins de rue.
Les Brésiliens ont tous un fond très gentil et serviable, et surtout lorsque nous sortons de la grande ville. Ils sont toujours prêt à aider, et tout le monde se salut dans la rue. Nous sommes loin des grandes villes dites civilisées comme celles de France Paris ou Bordeaux pour n’en citer que deux, ou l’individualisme prend le dessus sur les simples règles de courtoisie…
Chose étonnante, ici il me semble que la concurrence n’existe pas. Il m’est arrivé plusieurs fois d’être assis à une table de terrasse de restaurant, de commander ma Caïpirina au bar à côté, le restaurant n’en faisant pas et de boire mon verre à la table du restaurant, de prendre mon dessert à cette même table alors que j’étais allé le chercher au glacier à côté, ou bien de manger des brochettes qu’un vendeur de rue était venu me proposer à cette même table. Pour personne cela ne pose problème, ni pour les restaurateurs ni pour les clients, ici tous le monde à le droit de travailler et la concurrence ne peut pas entraver le fait d’interdire à quelqu’un de vendre quelque chose pour vivre, même si cela est juste sous son nez. Belle leçon de tolérance, de partage, d’humanité et de respect que ce peuple nous donne. Es-ce dût au fait que Salvador de Bahia est la ville la plus africaine du Brésil ? C’est à dire qu’elle a été peuplée par les esclaves et que ici la culture Africaine est omniprésente, autant dans la gastronomie de Bahia que dans les rituels, la musique ou la danse.



Contraste du "marché populaire" et des galeries marchandes des grands magasins




Et cette identité Africaine donne au carnaval de Salvador de Bahia une empreinte bien particulière. Née dans les années 50, dans le quartier pauvre de la ville le Pelourinho qui est maintenant le quartier touristique c’est aujourd’hui une vraie institution pour la population de Salvador. Ici, dans cette ville les gens ne vivent que pour le Carnaval, la procession de « Senhor de Bonfim », le nouvel an, et les dimanches sur la plage. Le travail, passe après tous cela et ils ne connaissent pas le fait de faire carrière ou même le mot « économies », tous les Brésiliens vivent à crédit ; que ce soit pour la voiture ou pour les médicaments, ici tout s’achète à crédit… L’instant présent, le « ici et maintenant » est le mot d’ordre, demain n’existe pas… Ont-ils raison ou tort ? Le fait est que tous le monde est heureux et vit pleinement l’instant de vie qu’il lui est accordé.

Plages de "Ribeira"