jeudi 17 mars 2016

LES SAN BLAS

Les pièces pour réparer l'enrouleur de génois étant arrivées et mises aussitôt en place, nous avons quitté Panamarina pour revenir dans les San Blas et faire des îles que nous n'avions pas faites la première fois
Un peu d'histoire
Kuna Yala constitue le premier territoire autonome (commarca) amérindien des Amériques.
Une bande de terre de 200kms de long sur 15kms de large sur la cote caribéenne associé un archipel corallien d'environ 365 îles dont une soixantaine sont habitées
Les îles lointaines ne sont habitées que part quelques familles dont la présence a pour d'empêcher le vol des noix de coco qui ont longtemps constitué l'une des principales sources de revenus de la communauté et de nombreuses îles pratiquent encore la monoculture. Aujourd'hui la coco est encore utilisée comme monnaie d'échange avec les marins colombiens. Les familles restent entre 3 et 6 mois et tournent afin qu'il y ait toujours des familles sur les îles.
Chaque île possède son Sahila, il applique un règlement communautaire et suivant son caractère et ses opinions celui ci est différent d'une île à une autre. Un exemple pour les touristes certaines autorisent les photos d'autres elles y sont interdites. Biensur pour prendre des femmes, il faut leur demander l'autorisation. Certaines disent oui contre un dollard la photo, la plupart disent non, surtout les plus agées.
Les enfants de la lune
Ces enfants sont des albinos (maladie génétique qui est un manque de pigmentation de la peau). On raconte que la lune les aurait envoyés sur terre comme missionnaires sur terre. Ils sont vénérés
Les îles du sud au niveau de la province du Darien sont beaucoup moins touristiques que celles du nord
La maison du congrès local (casa de congreso) constitue le cœur de la vie politique et administrative de chaque communauté
C'est dans ces grandes maisons communales en bois bambou et palme que sont prises démocratiquement toutes les décisions relatives à la culture, la religion,au patrimoine du peuple ainsi que les divers conflits entre familles
Le« Sahila » prend place dans un hamac pour diriger le congrés en compagnie du Argagana (porte parole) et du Sualibedi (gardien de l'ordre).
Les hommes et les femmes du village prennent place sur les nombreux bancs

Après avoir quitté Panamarina,nous avons passé une nuit au mouillage de l'île Linton.

   Le 23 février avons mis le cap sur LEMMON cays. Cette îles étant près de Porvenir, elle est très touristique, nous y avons passé la nuit, ne sommes pas descendus à terre et le lendemain matin nous sommes partis pour
 l'île TIGRE afin d'assister à la fête de la révolution du 25 février 1925
C'est le soulèvement de la population Kuna contre l'armée de Panama qui voulait leur empêcher de vivre leur culture et leur tradition, pour cela ils ont débarqué sur les îles et ont été jusqu'à massacré les hommes et violé les femmes. Lors de leur révolte les Kunas ont tué les militaires ainsi que les enfants nés des viols. Avec l'appui dissuasif des États Unis, les Kunas évitent la riposte armée du gouvernement panaméen et en 1938 le statut d'autonomie territoriale sera accordé au peuple Kuna Yala.


Un groupe de danseurs et musiciens, il y aura beaucoup de danse

Les autorités,le maitre de la fête, le Sahila

Les jeunes filles qui seront les participantes

 Notre ami Léo avec sa fille qui seront des acteurs

 Le Sahila fait un discours avant le lever du drapeau

Un groupe de danseurs en action, il y en a eu plusieurs

La reconstitution du congreso avec le Sahila et son secrétaire qui vont écouter les doléances

L'arrivée des militaires

Des scènes des violences effectuées par les militaires et la prison où ils jetaient leurs victimes


 
 La reconstitution de la noyade d'un des leurs, c'est Léo qui jouait le rôle

Ils déchirent les winnis de la  jambe d'une jeune fille (la fille de Léo) afin de leur montrer qu'ils veulent leur interdire de pratiquer leur culture

 Les Kunas ayant pris un militaire le tuent

Puis c'est les "houras" de la victoire
Les jeunes participants se sont entraînés pendant un mois pour cette représentation. Des discours relataient l'histoire, nous n'avons pas tout compris mais c'était d'un tel réalisme que nous en avions la « chair de poule » et certaines personnes âgées pleuraient cela leur rappelant ce que leurs parents ou grands parents avaient subis

 Le soir nous avons été les quatre bateaux du mouillage qui avaient assistéà la fête à un mariage
Ce n'est pas du tout comme chez nous. Leurs noms sont inscrit sur un cahier, il n'y a pas d'alliance. Si on connaît la personne on sait qu'elle est mariée, sinon il n'y a aucune marque qui le prouve

La non plus ce n'est pas le "champagne" mais une sorte de boisson à base d'avoine et de lait, pas mauvais du tout, qui nous surprend quand même en tant qu'européens.

Nous avons bu notre breuvage en silence car il n'y a pas non plus de musique. Nous avons trouvé que c'était un peu triste pour un mariage mais c'est leur tradition à laquelle nous ne sommes pas habitués

Après cette bonne journée, nous avons quitté TIGRE pour COMBONBIAN MORBEDUT

L'île dont nous avons fait le tour 

Puis nous avons acheté du poisson et des petits pains à la famille installée que nous avons mangé le soir même
Puis nous avons continué notre circuit par

CARTI ou l'île crabe
C'est l'île où les touristes arrivent. Ils partent de Colon en 4x4 sur le continent et ensuite prennent une lancha pour Carti afin d'être pris par des charters pour visiter les San Blas. Des Panaméens et des Colombiens de passage y viennent vendre leurs marchandises C'est bien pour l'avitaillement, à nos yeux elle n'offre aucun intérêt de plus que le mouillage est très rouleur. 

 L'arrivée sur l'île

 Une rue

C'est dommage les poubelles sur la berge. Ils jettent tout à la mer et bien sur cela revient

 Les WC, c'est direct

L'intérieur d'une "maison" où il y avait écrit vente de poulets. Nous avons attendu et il n'y en avait plus

Le poste des autorités

ROBESON
C'est un groupe d'îles qui se trouve au fond du golfe, pas beaucoup de bateau y vont c'est surtou par le bouche à oreille que l'on y va car il y a un Kuna Bredio très sympa qui fait des visites et chez qui on peut prendre de l'eau d'une cascade très pure
Nous avons était avec lui visiter un village dans les montagnes Rio Gangandi. Ces Kunas vivent de l'agriculture, bananes, yuka…. Au départ le village était près du rio qui est vital pour eux. Ils s'y baignent, lavent le linge et y prennent l'eau pour leur maisons. Lors de fortes pluies le village a été enseveli, il y a des années et depuis il se trouve plus haut

Une rue bien fleurie

L'église

Bernard transformé en armurier, un Kuna lui ayant demandé de consolider le canon de son fusil

 Le rio que nous avons emprunté avec Bredio pour aller au village

Nous avons laissé la lancha et avons continué à pieds

Nous avons traversé l'ancien terrain d'aviation des Américains



Du coton à l'abandon qui fleuri toujours

 Le panneau d'entrée du village

La descente au rio

 Il n'a pas besoin de brassards, deux bidons de 5 litres font l'affaire

Le village

C'était la première fois que nous voyons des tambours. Ils nous ont dit que c'était pour la fête de l'école

Nous sommes repassés ensuite à Porvenir pour faire notre sortie car c'est le seul endroit des San Blas où on peut la faire, puis nous avons continué notre descente

Une halte à BANADUP

MARIADUP sur les HOLANDES

L'île très propre

Cette famille nous a expliqué qu'ils quittaient l'île le lendemain et qu'une autre famille venait les remplacer, cela faisiat six mois qu'ils étaient là. La femme me met un winni à la cheville

Le retour à l'annexe avec le poisson donné en cadeau
C'est la dernière île du coté touristique que nous avons faite

NIADUP
  Un ancien est venu au bateau pour nous faire payer car soit disant ce n'était pas le même congreso. Il nous a dit que l'on donné ce que nous voulions et comme nous en avons assez de passer pour une « vache à lait » nous n'avons donné que 5$ . Ensuite nous sommes descendus à terre 

Nous avons mis notre annexe sur le sable à coté des pirogue et lorsque nous sommes revenus elle était remplie de sable, les enfants y étant montés dessus. Nous n'étions pas très contents
 
Cette maison nous a un peu surpris

Le pont qui relie l'autre île où il n'y a que l'hôpital

L'hôpital

PLAYON CHICO

Cette île étant reliée au continent par ce pont il y a l'armée qui le garde afin de surveiller les entrées et sorties des personnes

 La construction d'une pirogue

et d'une maison

ACHUTUPU
 Les cochons sont dans des cages, nous le verrons dans plusieurs îles en descendant, cela nous a un peu surpris

Une maison bien décorée. Nous avons trouvé pas mal de maison en dur en descendant

USTUPU
La place

La rue principale

L'autre île voisine Ogbsugun reliée par un pont où aucun touriste ne vont car le sahila n'en veut pas, il est très strict. Il fait payer pour descendre à terre,interdit les photos

Nous avons rencontré une norvégienne qui est en stage sur l'île et qui nous a accompagnée pour aller à l'aéroport où soit disant on devait avoir de l'internet. Heureusement qu'elle était avec nous car nous n'aurions pas trouvé ou mis très longtemps

Notre arrivée à l'aéroport qui nous a bien fait rire

Le beau panneau qui nous souhaite la bienvenue

La salle d'attente, vous vous doutez bien qu'il n'y avait pas d'internet même pas de tour de contrôle.,
C'est de cette île que nous sommes partis pour la Ciolombie
Dans les San Blas même, si comme nous vous ne chassez pas il y a toujours des Kunas qui viennent vous proposer langoustes, poissons, crabes, fruits, donc  on peut se nourrir
Ce qui nous a un peu déçu c'est les monticules de déchets qui sont sur les berges de certaines îles car sur d'autres surtout les plus touristiques ils brulent les poubelles. Nous avons été égalemnt surpris par le nombre d'épaves qui sont échouées



Aucun commentaire: