Nous sommes revenus au Marin le dimanche 7 car nous avions des rendez vous médicaux. Il y avait une onde de prévue comme d'habitude avec pluie et vents de 30 35n. Elle s'est transformée en tempête tropicale à l'approche de la Martinique
La météo prévoyait des vents à 30n avec rafales à 45,
donc gérable et au dernier moment un autre site a prévu des vents de 40n avec
rafales à 60 trop tard pour se déplacer. Elle est passée entre St Lucie et le
sud de la Martinique. Nous étions bien mouillés dans 6m d’eau au Marin qui est
au sud. Nous avons rallongé la chaine de 40 à 80m, ajouté un poids de 5kgs,
plié le bimini, enlevé les tauds, relevé l’annexe sur le portique. Jusqu’à 40n
on gérait puis le vent est monté de plus en plus et vers 45n Bernard a mis le
moteur pour soulager le mouillage et était à la barre. A partir de 50n
impossible de rester face au vent nous tirions des bords et à force d’avoir des rafales à 60n nous avons
commencé à déraper. On s’approchait dangereusement d’un bateau attaché à un
corps mort derrière nous et Bernard se battait à la barre afin de l’éviter avec
en plus les bateaux qui dérapaient avec personne à bord et en entrainaient
d’autres. Nous avons décidé de relever l’ancre avec un peu de difficultés et
avons remouillé un peu plus loin avec la même longueur de chaine, sans le poids
qui avait disparu. Le vent nous a mis en travers, le bateau s’est couché,
l’annexe a touchée l’eau et s’est un peu retournée, sans dégâts juste la perte
de l’écope et la rallonge de l’accélérateur du H.B.. La visibilité était de
30mètres environ et la pluie arrivait à l’horizontale avec une telle violence
qu’on aurait cru qu’il grêlait. Le combat a durait 3h 30 avec un maximum de
stress
On voit à peine le bateau à notre tribord
Bernard entrain de lutter à la barre
Bilan : pour nous pas de dégâts seul le stress, des bateaux échoués sur les cailles, d’autres qui ont joué aux autos tamponneuses. A terre, des arbres couchés beaucoup de bananiers à terre, des villes sans électricité, certaines personnes sont restées 2 à 3 jours sans et ce n’était qu’une tempête alors un cyclone nous ne voulons même pas l’imaginer. Nous avons vécu celle-ci et ne désirons surtout pas en revivre une autre.
P.S. Pendant quelques minutes l'anémomètre s'est bloqué et nous avons appris plus tard qu'à un moment le vent est monté à 78n enregistré par l'anémomètre d'un professionnel. Nous en avons déduit que c'est à ce moment là que notre anémomètre s'est bloqué et que le bateau s'est couché.
Nous sommes maintenant revenus de nos émotions et la météo est redevenue calme. les ondes sont tout à fait gérables avec des vents ne dépassant pas 30n. Nous naviguons entre le Marin et St Anne en attendant le tour de la Martinique des yoles
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