LE CARNAVAL A SALVADOR
Le CARNAVAL est une grande fête de musique de rue, qui rassemble 3 millions de personnes chaque soir dans les rues de la ville jours et nuits, 6 jours de fête, de musique, de bruits, de danse, de bière, de sexe… Tout les abus en toute sorte sont permis, et ceux dans une atmosphère bon enfant basée sur le respect, la tolérance de l’autre
Il se déroule sur trois circuits distincts et très différents
Le circuit du Pélourinho, situé dans la ville historique. C’est le plus petit des circuit, il fait seulement 2kms de long mais reste le point de départ du Carnaval, et est accompagné de l’ambiance des petites rues adjacentes, ou raisonnent les tambours et les cuivres et les trompètes suivie par la foule qui avance en rythme
Le circuit du haut de la ville. Le plus « populaire » le plus « Noir » et aussi le moins « fréquentable pour nous étrangers (nous y sommes quand même allés). Il fait le double du premier en longueur soit 4 kms et fait office de transition entre les deux autres.
Le circuit de Barra, du front de mer. C’est le circuit, où toutes les plus grandes vedettes viennent, le plus fréquenté et aussi le plus surveillé par la police locale. Contrairement aux deux autres qui font une boucle, celui ci suit le front de mer dans le quartier le plus « chic » de la ville. Il fait 4 kms de long, et se fait en 7, 8 heures de temps.
Le trajet
C’est dans le circuit de Bara que se trouvent les plus beaux « BLOCOS », un bloco étant un énorme camion semi-remorque doté d’enceintes surpuissantes où se produit les « TRIOS » (groupes de musiciens ) pouvant aller à des orchestres entiers dignent de nos salles de concert. Chaque Bloco, est entouré d’une corde tenue par des personnes embauchées pour l’occasion, qui filtrent les entrées et maintiennent les non autorisés à l’extérieur. Car pour entrer dans les cordes, il faut payer, et parfois très cher le droit d’entrer symbolisé et matérialisé non pas part un ticket mais par un Tee-shirt fait spécialement pour l’occasion. C’est pourquoi à l’intérieur des cordes tous portent le même Tee-shirt
Ces cordes enferment, outre le Bloco, un autre camion aussi long, aussi gros, aussi imposant, qui enferme les sanitaires, les bars et la piste de dance à étage. Au milieu de ces cordes et entre les deux camions, s’entassent les nombreux participants dont le nombre monte jusqu’à 1500 voir 2000 personnes. Autour de ces cordes pas moins de 2 millions de personnes sautent et dansent au rythme de cette machine, de cette vague humaine qui avance inexorablement dans la foule sous le son de l’artiste. Chaque demie heure un « cortège » part dans ce long circuit de 4 kms qu’ils feront en 8 heurs de temps au milieux de la foule extérieure surnommée « Pipocas» (pop corn) tellement les gens sautent et bougent entre les nombreux vendeurs de bière et de brochettes.
vendeur de bière
Les murs de la ville tremblent sous les décibels que dégagent ces cortèges et de plus de chaque coté du circuit, d’immenses gradins surnommés « Camarotes » constitués d’espace plus ou moins grand et plus ou moins « luxueux » avec piste de danse, discothèque et DJ, permettent aux plus fortunés de voir le défilé de haut en toute sécurité et sans avoir à prendre le bain de foule garanti en bas.
Question technique du Bloco : Le tracteur du genre road (train australien) tire une structure pharaonique, le volume est à peu prêt de 4 volumes de chez nous. Toute la partie supérieure est occupée par un orchestre de 8 à 12 musiciens, la régie, quelques danseurs et la vedette qui chante les tubes que tout le monde connaît cela fait du monde là-haut au niveau du 2ème étage des immeubles. Le tour du monstre est occupé par des enceintes acoustiques 350000w !!!! Plus un écran géant avant et arrière. Les entailles de la bête contiennent un groupe électrogène qui alimente l’ensemble plus les spots. C’est un peu la scène du Zénith montée sur pneus, ces monstres il y en plusieurs. C’est de la vrai démesure, c’est pourquoi il m’ait difficile de trouver les justes mots pour décrire ce que l’on ressent lorsque on se trouve au milieu de tout cela. Le mieux croyez moi, c’est de le vivre, de vibrer au milieu de cette foule, de l’entendre raisonner dans toutes vos cellules de votre corps, et seulement, à ce moment là il est possible de comprendre pourquoi le Carnaval de Salvador de Bahia est si important pour la population. Il a plu et malgré cela les gens ont continué de danser et chanter sans s’en soucier, sautant à pieds joints dans les flaques qui éclaboussaient tout le monde sans aucune révolte ni mouvement d’humeur
Les boissons coulent à flots pendant les 6 jours de carnaval, pas moins de 18 millions de litres de Bière et 10 millions d’eau en bouteille seront vidés… Impressionnant, démesuré, … Salvador de Bahia c’est 5 millions, oui 5 millions de personnes qui font la fête, qui dansent qui chantent qui boivent non stop pendant 6 jours…
C’est aussi 300 000 emplois provisoires et pas moins de 100 MILLION d’euros de chiffres d’affaire déclaré…
C’est aussi 300 000 emplois provisoires et pas moins de 100 MILLION d’euros de chiffres d’affaire déclaré…
Sacrebleu de mille sabord, puis-je dire en bon marin, moi qui apprécie le calme et silence de la mer, j’ai l’impression de me retrouver dans une tempête de bruit où déferlent des vagues humaines emportant tout sur leurs passages. Vous ne pouvez rester de glace, et même si vous décidez de rester sur place et de ne rien faire, c’est tout votre corps qui tremble sous les basses de ces immenses enceintes et la foule qui vous entraine malgré vous dans la danse. Je comprends à ce moment là pourquoi la foule est surnommé « pop corn » je ne suis ni plus ni moins qu’un simple grain de mais pris dans une énorme machine et je « m’éclate » pour lâcher ma gravité et devenir léger, léger, léger…
Le plus extraordinaire dans tous cela, c’est qu’il n’y a aucune agressivité, tous sont respectueux d’autrui, là encore une grande leçon de vie que nous donne le peuple de Salvador, comparé aux attitudes violentes et agressives de grandes fêtes de Bayonne notamment… Ici rien à voir, au contraire, c’est collé serré, bourré, ok, mais toujours avec le sourire et le respect…
Nous l’avons vécu avec les pipocas (pops corns). Notre fils l’à vécu dans les cordes et repart enchanté à la Réunion, du carnaval et du Brésil
Nous l’avons vécu avec les pipocas (pops corns). Notre fils l’à vécu dans les cordes et repart enchanté à la Réunion, du carnaval et du Brésil
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